« Dans le crépuscule sanglant de septembre, regain de soixante-deux jours sans pluie, la rumeur ou l’histoire, peu importe, courut comme le feu dans l’herbe sèche… » Au départ de Septembre Ardent, il y a quatre amis de longue date désireux de travailler ensemble : autour de Nosfell, chanteur funambule et artiste protéiforme, ce sont trois musiciens non moins polymorphes, dont les parcours vont de la pop (Woodkid, Ala.ni, Camélia Jordana…) à la world et au jazz (Trio Joubran, Anthony Braxton, Joëlle Léandre…), du théâtre à la danse aux arts visuels (James Thierrée, Madeleine Louarn…). 

Au départ de Septembre Ardent, il y a aussi cette nouvelle éponyme de William Faulkner, dont nos quatre extra-terrestres se sont librement inspiré pour imaginer ensemble une sorte d’opéra de science-fiction, l’histoire onirique d’un personnage en quête de sa propre histoire. Un récit initiatique qui est aussi une véritable épopée musicale, où instruments et voix naviguent entre paysages sonores, échappées instrumentales, pop-songs habitées et intervalles poétiques en français et en arabe... Sous le soleil ardent de septembre, c'est une multitude de couleurs  qui se déploie : couleurs instrumentales, sonores (via notamment l'utilisation de cassettes), mais aussi vocales - l'alliage entre les voix de Nosfell et de Donia Berriri (le premier navigant de l'infra-grave au suraigu autour de la seconde) est de toute beauté... Une odyssée intime et collective aussi ardente que palpitante.

Ce concert proposé en complicité avec le Printemps de Bourges - Crédit Mutuel.